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Guillaume Apollinaire - Mes amis m'ont enfin avoué

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Poème de Guillaume APOLLINAIRE  (1880-1918)

Mes amis m'ont enfin avoué leur mépris

Mes amis m'ont enfin avoué leur mépris
Je buvais à pleins verres les étoiles
Un ange a exterminé pendant que je dormais
Les agneaux les pasteurs des tristes bergeries
De faux centurions emportaient le vinaigre
Et les gueux mal blessés par l'épurge dansaient
Étoiles de l'éveil je n'en connais aucune
Les becs de gaz pissaient leur flamme au clair de lune
Des croque-morts avec des bocks tintaient des glas
A la clarté des bougies tombaient vaille que vaille
Des faux cols sur les flots de jupes mal brossées
Des accouchées masquées fêtaient leurs relevailles
La ville cette nuit semblait un archipel
Des femmes demandaient l'amour et la dulie
Et sombre sombre fleuve je me rappelle
Les ombres qui passaient n'étaient jamais jolies

 

 

 


 

 

Recueil " Alcools " - Poèmes de Guillaume APOLLINAIRE  (1880-1918)  |  Auteurs Classiques

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Date de création : 21/12/2010 @ 00:32
Dernière modification : 23/07/2012 @ 00:12
Catégorie : Guillaume Apollinaire
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