Coulez, mes larmes, jaillissez de vos sources.
À jamais exilé, je pleure ma perte…
Là où l’oiseau noir de la nuit chante sa douce infamie,
Là puissé-je vivre, triste et abandonné.
Cessez, vaines lumières, ne brillez plus !
Nulle nuit n’est assez noire pour ceux
Qui, désespérés, déplorent leurs fortunes passée.
La lumière ne fait que découvrir la honte.
Mes chagrins ne seront jamais soulagés,
Puisque la pitié s’est enfuie ;
Et pleurs, soupirs et gémissement sont privé de toute joie,
Mes journées lasses.
Depuis la plus haute tour du bonheur
Ma fortune a été précipitée
Et crainte, douleur et peine sont mon seul espoir,
Car l’espoir n’est plus.
Ecoutez, ombres, peuple des ténèbres,
Apprenez à mépriser la lumière.
Heureux, heureux ceux qui aux enfers
Ne subissent pas les outrages de ce monde.
Jacob Van Eick (1590-1657)
Rédacteur : Estelle
Date de création : 17/11/2006 @ 10:36
Dernière modification : 02/07/2012 @ 11:57
Catégorie : Autres poètes
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