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Félix Arvers - Ospitalita

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Poème de  Félix ARVERS (1806-1850)


Ospitalita

Dans des vers immortels que vous savez sans doute,
Dante acceptant d'un prince et le toit et l'appui,
Des chagrins de l'exil abreuvé goutte à goutte,
Nous a montré son coeur tout plein d'un sombre ennui ;
Et combien est amer, pour celui qui le goûte,
Le pain de l'étranger, et tout ce qu'il en coûte
De monter et descendre à l'escalier d'autrui...
Moi, qui ne le vaux pas, j'ai trouvé mieux que lui.
Ici, malgré ces vers de funèbre présage,
J'ai trouvé le pain bon, et meilleur le visage,
Et l'opulent bien-être et les plaisirs permis.
C'est que Dante, égaré dans des sphères trop hautes,
Avait un protecteur, et que moi j'ai des hôtes ;
C'est qu'il avait un maître et que j'ai des amis.

 

 

 


 

 

Recueil : "Mes Heures Perdues"  -  Félix ARVERS (1806-1850)

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Date de création : 09/12/2010 @ 15:19
Dernière modification : 27/06/2012 @ 21:55
Catégorie : Félix Arvers
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