Le double neuf
Brume et nuage d’encens,
Attristée, je regarde toute la journée
L’encensoir en forme de bête
Cracher sa fumée.
De nouveau vient la fête
Du Double Neuf, à travers rideau et paravent
Pénètre à la minuit un froid naissant.
A la brune je bois du vin,
Mes manches s’emplissent d’un parfum subtil
Dans mon jardin.
Ah! ne dites pas qu’il
Ne fait pas défaillir l’âme!
Si le vent d’ouest qui souffle fort
Soulève le rideau, on verra une femme
Plus diaphane qu’une fleur d’or.
Recueil " " - Poèmes de Li QingZhao - Auteurs classiques