Ariettes oubliées - II
Je devine, à travers un murmure,
Le contour subtil des voix anciennes
Et dans les lueurs musiciennes,
Amour pâle, une aurore future !
Et mon âme et mon coeur en délires
Ne sont plus qu'une espèce œil double
Où tremblote à travers un jour trouble
L'ariette, hélas ! de toutes lyres !
Ô mourir de cette mort seulette
Que s'en vont, cher amour qui t'épeures,
Balançant jeunes et vieilles heures !
Ô mourir de cette escarpolette !
Recueil " Romances sans paroles " 1874 - Poèmes de Paul VERLAINE | Auteurs Classiques