Poèmes
Fables
Citations
Humour
Menu pour Enfants
Autres textes

Fermer Bandes dessinées

Fermer Blagues

Fermer Blagues 2

Fermer Blagues 3

Fermer Chansons

Fermer Discours

Fermer Lettres

Fermer Légendes des Fleurs

Fermer Mes poèmes

Fermer Policier

Paul Verlaine - Sagesse II - IV - VII - Certes, si tu le veux

Navigation parmi les articles du dossier "Paul Verlaine - Sagesse" Précédent
Suivant

Poème de Paul VERLAINE (1844 - 1896)

Sagesse II - IV - VII

- Certes, si tu le veux mériter, mon fils, oui,
Et voici. Laisse aller l'ignorance indécise
De ton coeur vers les bras ouverts de mon Église
Comme la guêpe vole au lis épanoui.

Approche-toi de mon oreille. Épanches-y
L'humiliation d'une brave franchise.
Dis-moi tout sans un mot d'orgueil ou de reprise
Et m'offre le bouquet d'un repentir choisi.

Puis franchement et simplement viens à ma table,
Et je t'y bénirai d'un repas délectable
Auquel l'ange n'aura lui-même qu'assisté,

Et tu boiras le Vin de la vigne immuable
Dont la force, dont la douceur, dont la bonté
Feront germer ton sang à l'immortalité.

Puis, va ! Garde une foi modeste en ce mystère
D'amour par quoi je suis ta chair et ta raison,
Et surtout reviens très souvent dans ma maison,
Pour y participer au Vin qui désaltère,

Au Pain sans qui la vie est une trahison,
Pour y prier mon Père et supplier ma mère
Qu'il te soit accordé, dans l'exil de la terre,
D'être l'agneau sans cris qui donne sa toison,

D'être l'enfant vêtu de lin et d'innocence,
D'oublier ton pauvre amour-propre et ton essence,
Enfin, de devenir un peu semblable à moi

Qui fus, durant les jours d'Hérode et de Pilate
Et de Judas et de Pierre, pareil à toi
Pour souffrir et mourir d'une mort scélérate !

Et pour récompenser ton zèle en ces devoirs
Si doux qu'ils sont encor d'ineffables délices,
Je te ferai goûter sur terre mes prémices,
La paix du coeur, l'amour d'être pauvre, et mes soirs

Mystiques, quand l'esprit s'ouvre aux calmes espoirs
Et croit boire, suivant ma promesse, au Calice
Éternel, et qu'au ciel pieux la lune glisse,
Et que sonnent les angélus roses et noirs,

En attendant l'assomption dans ma lumière,
L'éveil sans fin dans ma charité coutumière,
La musique de mes louanges à jamais,

Et l'extase perpétuelle et la science,
Et d'être en moi parmi l'aimable irradiance
De tes souffrances, enfin miennes, que j'aimais !


Recueil " Sagesse " 1880 - Poèmes de Paul VERLAINE | Auteurs Classiques

Navigation parmi les articles du dossier "Paul Verlaine - Sagesse"

Date de création : 21/10/2007 @ 20:43
Dernière modification : 25/07/2012 @ 10:17
Catégorie : Paul Verlaine
Page lue 1295 fois



Réactions à cet article

Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !


Recherche



Connexion...
 Liste des membres Membres : 21

Votre pseudo :

Mot de passe :

[ Mot de passe perdu ? ]


[ Devenir membre ]


  Membre en ligne :
  Anonymes en ligne : 4

Total visites Total visites: 1578805  

Record connectés :
Record connectés :Cumulé : 251

Le 17/04/2020 @ 13:05


Webmaster - Infos
Moteurs de recherches



Google

PageRank Actuel

Calendrier
Sites Etoile-b

^ Haut ^